Chaque jour, elles sont en moyenne quelque 200 personnes qui tentent la traversée clandestine soit vers les îles Canaries, soit vers la côte sud de l’Espagne.
En 2023, les différents corps chargés de la surveillance des frontières et des littoraux ont avorté un peu plus de 75.000 tentatives d’émigration irrégulière. Ce chiffre est en hausse de 6% par rapport à l’année d’avant. C’est dire si le «corridor Maroc» est encore très prisé par les candidats à l’émigration, particulièrement ceux issus des pays d’Afrique subsaharienne. Si depuis quelques années, les flux migratoires semblent s’être déplacés vers des pays comme la Tunisie et la Libye, c’est parce que justement le Maroc s’est sérieusement impliqué dans l’action de lutte en respectant ses engagements pris dans le cadre des dispositifs mis en place avec l’Union européenne.
Les chiffres en attestent. Mais même asséchée grâce à la surveillance, la route marocaine reste toujours prisée et sous pression : en 2023, près de 419 réseaux mafieux de passeurs spécialisés dans l’organisation des traversées de la mort ont été démantelés, en hausse de presque 50% par rapport à 2022. Cela dit, le Maroc reste fidèle à son attachement à l’élément humain et au respect de la dignité. La lutte contre la migration irrégulière n’est pas seulement une affaire de dispositif de surveillance des frontières. Depuis 2014, le Maroc assume pleinement son nouveau statut de pays d’accueil. C’est loin d’être le cas dans d’autres pays de la rive Sud.
