Croissance complète

L’inflation à son plus bas niveau depuis trois ans, une croissance économique revigorée au premier trimestre de l’année ou encore une demande intérieure, indicateur par excellence du niveau de consommation des ménages, qui semble se rétablir durablement… tous ces signes et d’autres ne trompent pas quant au retour de l’économie nationale sur la bonne voie de rétablissement.

Certains secteurs ont déjà retrouvé leur niveau de performance d’avant-Covid et le long cycle inflationniste qui a suivi la reprise puis le conflit en Ukraine.
Et si la croissance semble retrouver de la vigueur en ce début 2024, c’est en grande partie grâce aux activités dites non agricoles, notamment l’industrie et les services.

Un fait qui mérite d’être relevé car il renvoie à une des faiblesses longtemps mises en avant par les analystes de la croissance marocaine : les années où, pour des raisons climatiques, le secteur agricole est en baisse de forme, la croissance des activités non-agricoles à elle seule est insuffisante pour jouer la locomotive.

Pire, pendant des années, cette croissance non-agricole est souvent restée à des niveaux très modestes rendant la performance nationale sensible à l’état du ciel même s’il est vrai que le Plan Maroc Vert a réussi entre-temps à autonomiser nettement l’activité agricole par rapport à la pluviométrie. Mais une croissance d’un niveau plus soutenu et durable, comme le préconisent tous les partenaires du Maroc, passera inévitablement par une valeur ajoutée à plus forte teneur industrielle…