L’annonce récente concernant les futurs investissements dans l’hydrogène vert avec sur les starting-blocks que des grandes signatures mondiales est l’indicateur par excellence du niveau d’urgence d’une transition énergétique.
Si des opérateurs leaders internationaux s’apprêtent à mettre plusieurs milliards de dollars c’est qu’ils ont reniflé la bonne opportunité d’affaire et prévoient forcément de bons taux de retour sur investissement sur les 20 à 30 prochaines années.
Cela signifie que le monde, ou du moins les économies développées, va bientôt basculer de manière massive et irrévocable vers un nouveau modèle énergétique. Avec un programme colossal, lancé très tôt, dans les énergies renouvelables et des stratégies massives et volontaristes dans les domaines connexes comme le GNL, l’hydrogène vert ou encore la décarbonation, le Maroc est indiscutablement parmi les pays qui ont pris le lead tant à l’échelle régionale, continentale que mondiale.
Mais il restera toujours et encore du chemin. Les efforts en matière de production d’énergies vertes n’auront de sens et d’impact certain que si en aval la consommation est elle aussi alignée climat. Et à ce niveau, le résidentiel au Maroc et le bâti à usage d’habitat de manière générale sont encore à l’ère préhistorique sur l’échelle climatique.
Peu de professionnels de la construction ou de promoteurs produisent spontanément du résidentiel énergétiquement intelligent et vert. Un cadre réglementaire avec des incitations et des obligations sera donc un passage obligé…