Décentraliser et déconcentrer. Ce sont les deux actes fondateurs sans lesquels le concept de la régionalisation avancée serait vide de tout sens.
Le Maroc a opté de manière irréversible pour le principe de la Région avec l’adoption d’une loi en 2015 à la suite d’un long travail de réflexion et de concertation mené durant quatre années par une commission dédiée à la question.
En 2018, une des principales pièces du puzzle fut ajoutée, à savoir la Charte de déconcentration censée baliser l’action publique pour transférer véritablement certaines attributions et décisions de l’administration centrale vers les administrations dans les territoires. Pour activer ce chantier qui est un passage obligé, une commission interministérielle devait, en vertu de ladite charte, se réunir régulièrement pour sortir l’architecture de la future administration territoriale.
Pour ce qui est des réunions, certes il y en a eu et même beaucoup, 13 au total. Mais en termes d’avancement du processus de déconcentration, il faut dire que les progrès ont été plutôt timides. Il a fallu donc attendre la 14ème réunion, la première tenue sous l’actuel gouvernement, pour qu’on entrevoie enfin un début de résultats tangibles. La réunion de la commission interministérielle de la déconcentration administrative, tenue en début de semaine, a fini, en effet, par arrêter une mouture finale du schéma détaillé que prendra l’administration en région et a même décidé d’activer la mise en œuvre sur le terrain. Mieux vaut tard que jamais…