La structure du commerce extérieur d’un pays est un des meilleurs indicateurs du niveau de sophistication de son économie.
Les biens importés et ceux exportés, aussi bien en volume qu’en valeur, et leur nature renseignent directement sur le niveau de développement des secteurs productifs et leur capacité à réaliser des produits plus élaborés, donc plus valorisés commercialement, et à plus haute teneur en valeur ajoutée qui est synonyme de bénéfices pour les entreprises.
En l’espace de quelques années, le Maroc a certes fait un bond remarquable en ce qui concerne certaines productions comme l’automobile, l’industrie aéronautique, les produits dérivés des phosphates et les industries agroalimentaires. Pour autant, il reste encore de grandes marges d’évolution à réaliser essentiellement pour ce qui est des demi-produits et des produits dits d’équipements industriels ou agricoles. Le Maroc en importe plus de 310 milliards de DH mais n’en exporte que 170 milliards soit un déficit de l’ordre de 140 milliards DH.
En d’autres termes, le Maroc a encore des gains à réaliser et donc des progrès à faire dans le domaine de la production et fabrication des machines et des équipements qui sont en encore majoritairement importés. Pourtant, lors de la pandémie et à cause de la rupture de la supply chain mondiale pour quelques mois, de nombreuses entreprises marocaines ont réussi à élaborer de nouvelles solutions et de nouveaux outils de production pour faire face à leurs besoins en pièces et en machines. Dans les principales filières industrielles, dans l’agriculture, les énergies renouvelables, le BTP, l’hydraulique et bien d’autres domaines les entreprises marocaines peuvent et doivent pouvoir développer leurs propres outils et solutions qui sont naturellement plus adaptées. C’est un passage obligé vers la sécurité et la souveraineté industrielle et alimentaire…