EditorialUne

Dépositaires inconscients

© D.R

Depuis que le nouveau code de la route a été adopté puis promulgué en 2010, les gouvernements qui se sont succédé l’ont modifié et amélioré d’année en année au fil de la
pratique. Mais cela n’a pas contribué, malheureusement, à endiguer le fléau des accidents de circulation. Des accidents qui sont particulièrement meurtriers quand il s’agit de transport commun. Le dernier en date, celui de l’autocar pris dans les eaux de crue à Errachidia, a fait encore plusieurs victimes et blessés.

Il se trouve, paradoxalement, que les améliorations apportées au code de la route depuis toutes ces années n’ont que rarement concerné les normes et critères régissant la profession de routier. Certes, pour officier en qualité de conducteur professionnel, le nouveau code de 2010 a instauré des procédures et démarches notamment pour ce qui est du permis et de la carte professionnels. Mais visiblement cela ne suffit pas. Quand un chauffeur transportant à bord de son autocar 50 êtres humains n’est pas capable d’évaluer le danger, pourtant évident, que présente la traversée d’un pont submergé par une crue c’est qu’il n’est pas apte à être au volant ni d’avoir le statut de conducteur professionnel. Pourtant, l’administration lui a bien reconnu ce statut.

Mais elle ne l’a fait que sur la base de documents, de papiers et selon une procédure purement administrative sans se soucier de savoir si le conducteur concerné a réellement les aptitudes mentales et psychologiques à être aux commandes d’un engin qui le rend dépositaire de vies humaines.
Il est peut-être grand temps que de nouvelles modifications soient apportées au code pour instaurer, en plus des démarches administratives, des batteries de
tests pour évaluer si les capacités psychologiques des conducteurs dits professionnels sont à la hauteur de leur mission…

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