Devoir de leadership

La vision et le modèle du Maroc pour la coopération Sud-Sud prendront tout leur sens avec le déploiement progressif de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf). En plus d’être une zone pour un commerce plus libre des biens et services ou pour la mobilité et circulation plus fluides des personnes, la ZLECAf sera aussi et surtout un espace où les pays africains auront l’opportunité de réaliser des progrès de manière collective de sorte à uniformiser les standards et permettre aux pays de faire individuellement leur évolution. Cela passera nécessairement et naturellement par l’instauration, voire l’institutionnalisation, de dispositifs et mécanismes de partage systématique des compétences et des expertises pour permettre, in fine, la construction de référentiels communs et adaptés à la diversité du continent. Dans ce process, un pays comme le Maroc a un rôle qui relève presque du devoir pour prendre le lead, montrer la voie et faire bénéficier ses partenaires sur le continent de ses expériences dans les domaines les plus variés à commencer par la gestion des flux et la gouvernance en matière douanière. Depuis une dizaine d’années, et arrimé comme il est au marché européen, le Maroc a été condamné à relever ses standards en la matière. Dans quelques années, c’est la ZLECAf, à travers et avec l’aide du Maroc, qui pourrait et devrait elle aussi se hisser au même niveau.