Parallèlement à la mise en marche du nouveau cadre incitatif à l’investissement, le gouvernement a décidé, à travers le ministère des affaires étrangères, de se concentrer davantage sur un gisement longtemps inexploité, en l’occurrence la diaspora marocaine.
Ils sont plus de 5 millions de Marocaines et Marocains disséminés aux quatre coins du globe et parmi lesquels d’innombrables talents et compétences. Il n’est pas besoin de leur vendre la destination Maroc puisqu’ils y croient profondément et y sont viscéralement attachés. En atteste le volume vertigineux de leurs transferts annuels qui ont atteint 109 milliards DH en 2022 et vont probablement croître en 2023. Mais le fait est que sur cet extraordinaire potentiel financier, à peine une infime part de 10% est destinée à l’investissement. Le gouvernement a raison de vouloir mettre le paquet sur un tel gisement.
Si sur les 5 millions de MRE, 20% seulement engageaient demain des investissements au Maroc avec une moyenne très sous-estimée de 1 million DH, cela donnerait un volume pharaonique de 1.000 milliards DH avec tous les effets induits directs en termes de création d’emplois, de commandes pour les entreprises locales sans parler de la valeur inestimable en termes d’apprentissage et de transferts de savoir-faire. En plus des incitations prévues par la nouvelle charte, une population spécifique comme celle des MRE aura probablement besoin de dispositifs d’accompagnement plus personnalisés. Il appartient au gouvernement d’identifier les freins afin d’activer les bons leviers pour encourager les membres de la diaspora.
