Les parents d’élèves attendent le mercredi 6 décembre pour être fixés sur le sort de leurs enfants et savoir s’ils reprendront le chemin des classes après plusieurs semaines perdues à cause des grèves.
Le fait est que les parties prenantes au dialogue concernant l’éducation sont sur des registres différents et des logiques divergentes. Il suffit de procéder à une analyse rapide du contenu des discours et de la terminologie utilisée pour s’en apercevoir. Depuis le déclenchement du mouvement, le gouvernement a tenté de convaincre les enseignants grévistes de l’urgence de revenir dans les classes en mettant en avant la primauté de l’intérêt général et particulièrement des enfants. En même temps, et jusqu’au lundi 27 novembre, date de la première rencontre du nouveau round de discussion, le gouvernement a réitéré pour la nième fois sa prédisposition à dialoguer et interagir positivement avec les doléances.
Pour preuve, la première mesure prise a été de «geler» le nouveau statut, une des principales causes du litige. En face, les enseignants grévistes sont presque exclusivement sur le registre des revendications salariales, de leurs conditions matérielles, de leurs situations administratives et accessoirement, voire rarement, sur le contenu de la réforme au sens pédagogique du terme et de son apport pour les élèves et l’école de demain que l’on veut performante. Pour comprendre, il suffit de consulter et lire ce qui est publié par les fameuses «coordinations» sur les réseaux sociaux, Facebook et autres. Pourtant, ces deux logiques diamétralement opposées devront finir par trouver un compromis salutaire pour tous…