Les Assises de la régionalisation, qui viennent de s’achever à Tanger, ont marqué une étape charnière dans le déploiement du modèle.
La déconcentration administrative, pierre angulaire de l’édifice, sera accélérée pour que dans les quelques années à venir, les régions puissent exercer véritablement leurs attributions, conformément aux textes, et surtout remplir pleinement leurs missions et rôles vis-à-vis des autres acteurs du territoire qu’ils soient de simples citoyens, des opérateurs économiques, des associations, l’État central lui-même ou encore des partenaires divers y compris internationaux.
Pour la réussite du déploiement, les participants aux Assises de Tanger sont tous unanimes quant à la centralité des questions d’ordre économique. A commencer par les sources de financement des programmes de développement. Mais la pérennité du modèle imposera aux gestionnaires territoriaux de réinventer le mode de gouvernance locale en étant plus créatifs et plus innovants dans la recherche de nouvelles ressources, l’attraction des projets d’investissements créateurs d’emplois et de richesse.
Et pour cela, il n’est pas besoin d’aller chercher loin des expériences. Celle qui se déroule aujourd’hui tout près d’eux et sous leurs yeux à l’échelle nationale et qui propulse depuis quelque temps le Maroc sur le plan continental, régional et international, leur fournit tous les outils et les enseignements nécessaires. Il suffit de savoir s’en inspirer et de la réadapter à l’échelle des territoires…