Le doublement du volume de l’investissement privé est un passage obligé vers une croissance plus productrice en emplois.
Les investissements publics étant par nature concentrés sur les équipements et infrastructures, ce sont les opérateurs privés qui demeurent le principal canal pour la création massive d’emplois dont le Maroc a grandement besoin. La preuve, sur les presque 27 millions de citoyens en âge de travailler, qui ont 15 ans et plus, 14 millions, donc plus de la moitié, sont totalement en dehors du marché du travail.
Quand bien même on compterait dans cette population des catégories non aptes à travailler de par leur statut, personnes âgées, invalides ou jeunes encore scolarisés, d’autres catégories peuvent et doivent être mises à contribution dans l’effort de productivité collectif. Dans beaucoup de pays, le statut d’étudiant, par exemple, n’est pas antinomique avec le travail.
Ainsi, les pays anglo-saxons ont instauré depuis longtemps le régime d’étude dit en part-time (temps partiel) qui permet à des jeunes de poursuivre leurs études tout en étant actifs et en produisant de la valeur. Entre seulement les étudiants et les femmes au foyer, ce sont aujourd’hui un peu plus de 12 millions de personnes en marge de la société au moment où, paradoxalement, le Maroc a besoin de tous ses bras pour créer des richesses…














