Une manifestation sportive de l’envergure de la Coupe du monde est l’une des meilleures vitrines dont peut rêver un pays. L’édition de 2022 et le rayonnement planétaire exceptionnel dont a pu bénéficier le Qatar, mais aussi le Maroc, il faut le reconnaître, en a été l’illustration la plus éclatante. Dans les décennies 80, l’Espagne elle aussi en avait fait l’expérience en se voyant propulser définitivement sur la voie de développement rapide grâce à la rampe du Mondial de 1982. Mais en s’associant à une organisation collective, aux côtés de la même Espagne et du Portugal pour l’édition de 2030, le Maroc peut décupler les retombées bénéfiques d’un tel événement.
Et pour cause, si le choix des instances de la FIFA se porte sur cette candidature, elle sera la première de l’histoire de la compétition à se tenir entre deux continents. Comme pour le Qatar en 2022, une telle manifestation sera la confirmation définitive aux yeux du monde, et s’il en est encore besoin, que le Maroc est largement capable de produire les mêmes standards que des pays européens. Cet événement mutualisé entre les deux rives sera aussi et surtout la démonstration concrète de la complémentarité et de l’intégration presque naturelle entre le Maroc et la péninsule ibérique. Cette complémentarité se retrouve déjà aujourd’hui dans une multitude de domaines d’activité et de secteurs comme le tourisme, les industries, le transport. Sans oublier d’autres volets comme la question migratoire, ou encore la sécurité, pour lesquels les deux rives du détroit sont fatalement liées.