Editorial

Édito

Il est incontestable que durant ces douze derniers mois le dossier du Sahara a, sur le plan international, plus évolué, en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume, que les cinq dernières années. La clé de ce succès diplomatique authentique est la proposition marocaine de large autonomie de ses provinces du Sud. Cette proposition a rendu inéluctables des négociations directes organisées par le Conseil de sécurité des Nations unies et parrainées activement par la communauté internationale. A partir du moment où l’offre marocaine a été reconnue comme une vraie base de négociations et que son caractère «sérieux et crédible» a été établi, les choses allaient, sur la forme et sur le fond, s’accélérer. Formellement, quatre rounds de négociations ont eu lieu à Manhasset. C’est un acquis important. Sur le fond, on discute sur la base d’un projet, le plus réaliste et le plus pragmatique, le marocain. Les Sahraouis parlent aux Sahraouis, des séparatistes face à des unionistes. Tous Marocains. Il n’y a plus de légitimité indépendantiste exclusive. C’est un vrai changement de paradigme, et un échec pour le Polisario que ses agitations «bellicistes» n’ont pas pu masquer. Le cycle de négociations a pu clairement montrer, au-delà des négociations entre Sahraouis qui ne peuvent aboutir que si tous les Sahraouis sont autonomes et libres de leurs choix, que le pouvoir de débloquer, ou pas, ce dossier est à Alger. Très vite, les négociateurs du Polisario sont apparus comme n’ayant aucune marge de manœuvre. Le blocage obéit, en fait, à des considérations stratégiques propres aux intérêts algériens qui n’ont rien à voir avec une quelconque posture morale ou l’autodétermination d’un supposé peuple. La communauté internationale qui suit de très près ce dossier est arrivée à la même conclusion. Deux faits majeurs récents confirment cette évolution. La position claire de Peter van Walsum sur l’irréalisme du projet séparatiste et  la lettre de Bush adressée à SM le Roi sur la question. Aujourd’hui, l’Algérie veut masquer son embarras sur le fond en récusant, sur le plan formel, Peter van Walsum, le représentant du secrétaire général des Nations unies. L’ONU refuse. Et le Maroc, aussi. Il faut continuer le travail commencé et amener l’Algérie, elle-même, directement, à la table des négociations.

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