La visite de Ross au Sahara marocain n’a finalement pas trop servi le Polisaro. Les séparatistes espéraient avoir une déclaration ou plutôt un simple petit mot de la part de l’émissaire onusien sur la situation des droits de l’Homme au Sahara pour alimenter leur propagande. Mais Christopher Ross a été clair devant la presse internationale, affirmant qu’au cours de sa visite il n’a relevé aucun signe ou activité de violence. De l’autre côté de la frontière, ceux qui espéraient conforter leurs thèses ont été ainsi déçus. Autre fait marquant après la présentation du compte-rendu de la dernière visite de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, l’annonce par Ross d’une nouvelle méthodologie basée sur des navettes diplomatiques. Une méthode que le responsable onusien compte adopter pour relancer les négociations. Si Ross a décidé de changer de méthode, on se demande si le Polisario décidera de faire de même. Cramponnés à des thèses irréalisables d’un contexte géostratégique révolu depuis des décennies, les séparatistes sont les premiers responsables du gel de la situation.