Les produits marocains ont encore beaucoup de potentiel à exploiter à l’export. Dans l’immédiat et sans avoir forcément à déployer une nouvelle stratégie, en d’autres termes en faisant avec les moyens et les outils actuels, le Maroc peut déjà engranger quelque 150 milliards DH de recettes supplémentaires à l’export.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas seulement d’aller explorer de nouveaux marchés avec de nouveaux produits. Selon une analyse très fine réalisée par l’association des exportateurs (Lire l’article), même sur ses marchés traditionnels, notamment l’Europe et les États-Unis, et avec les mêmes produits qu’aujourd’hui, l’export marocain a encore du volume à exploiter, presque le double du niveau actuel pour certains d’entre eux.
Ce qu’il faut et ce dont ont besoin les exportateurs à ce niveau, ce n’est pas tant d’innover ou d’attaquer des produits nouveaux mais seulement de structurer plus leur démarche et d’un accompagnement institutionnel plus intense. Promotion économique, formation, incitations fiscales et réglementaires, facilitation des flux et de la logistique, simplification des procédures… tout cela relève presque de l’opérationnel plus que du stratégique et, paradoxalement, le Maroc sait déjà le faire. Et il serait dommage, surtout maintenant, de continuer à louper 15 milliards de dollars par an pour si peu de choses…