Pour les observateurs et analystes, le projet de loi de Finances 2022 devrait être sans surprise dans le prolongement du programme gouvernemental présenté la semaine dernière devant les élus.
Certes, il ne saurait en être autrement, mais le PLF 2022 pourrait être un peu plus que ça. Car la loi de Finances étant par définition plus dans les mesures à caractère opérationnel et le cap général étant désormais connu, le niveau où le gouvernement Akhannouch aura décidé de mettre le curseur d’entrée de jeu indiquera cette fois-ci son niveau de détermination, la vitesse avec laquelle il envisage de s’atteler à la tâche et aussi l’intensité qu’il compte mettre dans son action.
Le projet de loi de Finances sera donc une occasion pour le gouvernement de donner le signal de départ à son action concrète sur le terrain et donner corps aux choix et orientations annoncés. Plus spécialement pour le PLF 2022, année censée être de lancement de grands chantiers dans des secteurs sociaux, les traditionnels arbitrages budgétaires entre départements auxquels procède le chef du gouvernement ne seront pas basés seulement, et comme d’habitude, sur des considérations de l’ordre de l’équilibre financier mais prendront certainement et plus en considération les impératifs qu’imposent les réformes sociales. La loi de Finances 2022 sera, in fine, la première vraie occasion pour le gouvernement d’acter réellement et concrètement le changement…