L’initiative diplomatique du Maroc d’aller à la rencontre des pays de l’Europe de l’Est est le genre de démarches à multiplier et renforcer.
D’abord parce qu’elle s’inscrit naturellement dans la droite ligne du repositionnement à l’international entrepris depuis plusieurs années. Si le Maroc est suffisamment bien connecté sur le continent africain, surtout l’ouest francophone, et dans l’environnement géographique régional, notamment l’Europe occidentale, certaines régions du globe présentent encore un potentiel important à exploiter. L’ouverture sur l’Amérique du Nord a certes été enclenchée avec l’Accord de libre-échange signé avec les États-Unis en 2004 et qui demande encore à être pleinement exploité.
Ensuite, au sein même de l’Europe, l’ouverture sur les pays de l’Est est de nature à rééquilibrer les forces et, pourquoi pas, corriger des positions prises plus par méconnaissance. Des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque ou la Slovaquie peuvent être pour le Maroc des partenaires aussi fiables et précieux que les traditionnels «alliés» si ce n’est plus.
Et enfin, à un moment où le Maroc cherche justement à enclencher sa transformation économique, et en plus de constituer des débouchés nouveaux pour le «made in Morocco», ces pays d’Europe de l’Est ont eu eux-mêmes des trajectoires économiques intéressantes qui peuvent inspirer