L’accord trouvé avec les cinq plus grands syndicats de l’éducation nationale est la meilleure voie que pouvait emprunter le gouvernement et pour entamer le dialogue social et pour baliser le déroulement futur de la réforme de l’école.
Historiquement, l’enseignement, dans tous ses niveaux et compartiments, a toujours été un des secteurs de la fonction publique où la représentativité syndicale est la plus forte, voire puissante.
Si à cela on ajoute la taille des effectifs de ce département qui pèse presque la moitié de la fonction publique civile avec quelque 255.000 personnes, il est évident que l’accord social scellé ce mardi 18 janvier permet au gouvernement de faire d’un seul coup une avancée majeure en matière de dialogue social. De l’autre côté, et même si d’aucuns n’auraient pas recommandé de commencer le mandat en s’attaquant au plus dur, le gouvernement aura réussi le pari de mobiliser d’entrée de jeu les partenaires sociaux autour d’un chantier sociétal décisif et vital pour le Maroc, à savoir la réforme de l’éducation. Le ministre Benmoussa, et à travers lui le gouvernement, est très attendu sur la mise en œuvre de ladite réforme qui exigera inévitablement des mesures et des décisions qui peuvent ne pas plaire.
En atteste l’épisode éclair de l’âge limite pour les recrutements. Associer dès le départ les syndicats à la mise en œuvre de la réforme assurera à cette dernière le climat de sérénité nécessaire à sa conduite.