Une rencontre récente au Parlement au sujet du Crédit Agricole a été l’occasion pour les élus, et à travers eux l’opinion publique, de mesurer l’ampleur du retournement de situation qu’a connu la banque verte ces quinze dernières années.
L’évolution est d’autant plus spectaculaire que la banque verte revient de très loin, connaissant les épisodes malheureux et les difficultés qu’elle avait connus dans les années 90. Mais visiblement, cela fait partie du passé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le Crédit Agricole du Maroc affiche aujourd’hui une bonne santé financière à travers ses indicateurs d’activité exposés devant les élus cette semaine.
Mais au-delà du nécessaire redressement de l’ancienne CNCA parce qu’elle est un établissement financier public, la banque verte a pu réussir sa renaissance parce que, aussi, et probablement, elle s’est positionnée intelligemment et au bon moment par rapport à son environnement économique lui aussi en pleine évolution. Le Plan Maroc Vert, lancé en 2007, a été pour le Crédit Agricole un des tournants majeurs avec tout le volume de nouvelles opportunités d’affaires qu’il a apporté.
C’est certain. Mais en même temps aussi, le PMV a trouvé dans le Crédit Agricole un appui financier précieux et le meilleur accompagnateur pour la refonte du secteur qui n’aurait pas été possible sans le levier financier. La réussite d’une stratégie sectorielle se mesure aussi par ses effets induits sur les acteurs en présence qui permettent de rendre la dynamique auto-entretenue. Et le cas du Crédit Agricole en est l’illustration : la banque verte grandit pour et par la révolution agricole. A dupliquer sans modération…