Le système éducatif traîne depuis quelques mois un véritable boulet. La crise sanitaire a été marquée par la fin des cours présentiels dès le mois de mars dernier.
Depuis, la majorité des parents d’élèves dans le secteur privé refuse de payer la totalité de frais. Si certains établissements ont décidé des réductions allant jusqu’à 50%, d’autres ne l’entendent pas de cette oreille. Ils se disent cependant prêts à étudier les cas des chefs de ménages impactés financièrement par la crise sanitaire et ne pouvant pas s’acquitter des frais. Le ministère mène depuis quelques semaines déjà une médiation, sans succès pour le moment. Il faut dire que la crise actuelle est révélatrice de beaucoup de vérités. Tout d’abord, il y a un vide juridique concernant la fixation des frais de scolarité et d’assurance.
Résultat, personne aujourd’hui n’est capable de comprendre comment ces frais sont fixés depuis de longues années, sachant que des augmentations sont pratiquement annuelles. L’autre vérité concerne la faillite de notre système éducatif qui est incapable d’absorber la totalité des élèves marocains. Dans le Maroc de 2020 avec pratiquement un tiers du budget général du pays consacré annuellement à l’éducation nationale, l’Etat est tout simplement incapable de trouver une place dans de bonnes conditions à chaque élève marocain dont les parents sont condamnés à financer par leur impôt l’école publique et payer au prix fort une place dans le privé… Un véritable scandale!