Editorial

Edito : Cannabis

© D.R

Le Maroc n’est pas le premier pays à légaliser l’utilisation de la plante du chanvre indien pour certaines activités licites.

Le pays n’en sera pas d’ailleurs le dernier. Il est vrai que depuis des décennies, cette plante a été utilisée dans un trafic illicite qui profite à une poignée de réseaux alors que les paysans impliqués dans la culture du cannabis pouvaient en payer le prix fort. Pouvait-on pratiquer encore longtemps la politique de l’autruche, alors que de nombreux pays ont fait le pari de l’utilisation du cannabis dans les activités purement et strictement légales. Dans ce sens, la position de certains milieux politiques rejetant en bloc le projet de la légalisation demeure à ce jour inexplicable, voire même étrange.

Car ces derniers savent qu’il est question aujourd’hui de réparer une injustice avec des milliers de petits paysans exploités contre des sommes modiques dans une activité prohibée par la loi. Le rôle d’un Parlement, d’une formation partisane ou d’un homme politique tout court est de trouver des solutions mais également et surtout tenter de verrouiller la loi pour éviter son instrumentalisation à d’autres fins ou son détournement pour des activités autres. Vouloir bloquer une réforme et supprimer un projet de loi revient tout simplement à maintenir et renforcer une réalité sur le terrain. Se pose alors une question: A qui profitera ce statu quo?

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