La crise sanitaire mondiale actuelle sera inévitablement et naturellement dépassée.
Les premières bonnes nouvelles commencent à venir de quelques pays qui ont été les premiers confrontés au virus comme la Chine et à un degré moindre l’Italie. Scientifiquement, le Maroc passera lui aussi par une phase d’exacerbation de l’épidémie durant laquelle le nombre de cas va inexorablement grimper jusqu’à atteindre son pic. Le plus important est d’y être préparé sur le plan sanitaire et, surtout, que la population se conforme aux mesures dites barrières qui limitent la propagation.
Mais au Maroc, à l’instar d’autres pays comme la France, les citoyens ne sont pas forcément préparés à de telles situations extrêmes et ils ne sont pas les seuls à blâmer car ils n’y ont jamais été préparés. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Même si les événements actuels, bien réels, sont le meilleur «exercice», les pouvoirs publics devront peut-être penser à instaurer à l’avenir des procédures de simulation pour apprendre aux Marocains ce qu’il faut faire et comment le faire, les bons gestes en cas de situations d’urgence. Les exercices peuvent être organisés de manière cyclique ou annuelle dans les toutes petites villes, dans les quartiers et également, à des échelles plus réduites, dans les administrations, les entreprises, les usines. En plus de leur rôle d’apprentissage, ce genre d’exercice permet aussi de tester les procédures d’urgence et leur efficacité, de détecter les failles, de savoir si tous les moyens sont disponibles et opérationnels pour permettre une continuité de la vie et des services.
On ne peut pas venir le jour J, de la catastrophe, pour s’apercevoir que le télétravail, par exemple, n’est pas possible pour un grand nombre de personnes à cause de l’absence de simples moyens techniques comme la connexion internet ou juste un ordinateur portable.