Comme pour toutes les ressources naturelles, la rareté de l’eau, une des ressources les plus vitales, se pose sous un double angle : les disponibilités et les usages.
La problématique de la pénurie nécessite évidemment des solutions techniques qui supposent à leur tour des investissements en infrastructures souvent très lourds. Mais les moyens techniques et matériels à eux seuls ne sont pas suffisants et ne peuvent constituer une réponse durable s’ils ne sont pas complétés par un autre type de réponse, humain et social, qui concerne la consommation et l’usage de l’eau par les individus et les ménages. Augmenter les capacités de stockage peut repousser de quelques années ou décennies la pénurie.
Mais un changement des modes de consommation, lui, peut contribuer à la durabilité de la ressource. Une telle révolution ne peut être menée que par la recherche, l’expérimentation, l’explication, la sensibilisation.
Dans la région de Marrakech, une expérience a été menée récemment pendant six mois auprès de plusieurs familles sur leurs modes de consommation de l’eau avec l’introduction de nouvelles habitudes. Au terme de six mois durant lesquels les familles ont changé leur mode de consommation, le résultat a été spectaculaire : elles ont pu économiser jusqu’à la moitié de leur consommation habituelle en eau. Avec la situation de stress hydrique qui s’installe durablement au Maroc, de telles expériences gagneraient à être rapidement dupliquées et déployées à grande échelle.