«La fonction publique est un droit constitutionnel». C’est le slogan qu’on pouvait lire en grands et gros caractères arabes sur une pancarte brandie par un manifestant qui déambulait dans les rues de Rabat.
Comme les dizaines de confrères qu’il côtoyait ce jour-là, notre homme est censé être un diplômé des études supérieures et au niveau d’instruction plus élevé que la moyenne nationale. En toute logique, il est capable au moins de lire et comprendre.
L’article 31 de la Constitution stipule, entre autres, que l’emploi est un droit et que l’intégration de la fonction publique se fait au mérite et non pas dans l’absolu.
Voilà donc comment les travers de notre école nous ont produit des cerveaux déformés. Et ce n’est là qu’un petit exemple parmi tant d’autres qui renseigne sur comment la médiocrité s’est introduite et bien installée au sein de la société.
Des personnes instruites censées porter la parole juste sont celles-là même qui véhiculent la bêtise ou le mensonge et induisent en erreur l’opinion publique. Des responsables et décideurs, dans le privé comme dans le public, qui cachent leur incompétence avérée en dépensant toute leur énergie à se maintenir au lieu de créer de la valeur, des improvisés «influenceurs» qui envahissent le paysage public à coup de buzz, de calomnies et d’informations fausses et/ou sans aucun intérêt ni aucune valeur ajoutée, hormis son côté voyeur.
Mais le plus dramatique est que ces hordes de médiocres, qui n’ont pas froid aux yeux, trouvent malheureusement du répondant et des canaux de transmission qui amplifient l’ignorance collective.
Chapeau les médiocres !