Une réforme aussi lourde et longue soit-elle commence souvent par des mesures qui concernent les prérequis de base plus que le cœur du sujet lui-même.
La réforme de l’école ne peut pas échapper à la règle quand bien même elle serait urgente et susciterait des attentes chez l’opinion publique et surtout des parents impatients de percevoir le changement dans l’immédiat. Or tous les diagnostics faits à ce jour sont unanimes sur le fait qu’une vraie réforme de l’éducation passe inévitablement par la case enseignants qui sont, avec les apprenants, le principal acteur du système. Les textes et lois régissant, entre autres aspects, le statut de l’enseignant datant d’une autre époque, nécessitent une profonde révision pour les aligner sur les nouvelles orientations que le Maroc veut donner à son système éducatif.
Raison pour laquelle, et tout en mettant en œuvre les premières mesures relatives au contenu pédagogique, aux manuels, à la gestion des établissements et autres sujets directement liés à l’école, les pouvoirs publics sont condamnés à lancer en parallèle la refonte de ces textes. Et le dernier accord découlant du dialogue social avec les représentants syndicaux de la communauté de l’enseignement était, à ce titre, une étape inévitable vers l’adhésion collective nécessaire à un tel chantier.












