Il est grand temps pour le Maroc de passer à une autre étape. Le discours royal à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte est venu clore un chapitre pour en ouvrir un autre.
Le message adressé à la communauté internationale a été d’une clarté implacable : nous n’en sommes plus à débattre de la marocanité ou non du Sahara, la question est aujourd’hui largement tranchée. L’initiative de l’administration américaine suivie par les nombreuses ouvertures de représentations diplomatiques dans les villes de Laâyoune et Dakhla ont replacé le débat à un niveau supérieur d’exigences. Aujourd’hui, et au-delà du soutien au plan d’autonomie sous sa souveraineté, présenté par le Maroc, les pays et partenaires sont désormais appelés à clarifier davantage leurs positions sur le fond et une bonne fois pour toutes.
Si les options séparatistes, indépendantistes et par ailleurs indéfendables du groupuscule d’ennemis, et à leur tête l’Algérie, sont jugées non acceptables, cela vaut mécaniquement et de facto reconnaissance de la pleine souveraineté du Maroc sur ses terres. Ne pas aller jusqu’au bout de la logique, comme certains pays persistent à le faire, est, en effet, synonyme de manque de clarté, de courage voire d’un double langage manifeste. Mais dorénavant, ce double jeu ne pourra plus durer et les adeptes de la politique de l’ambiguïté devront assumer pleinement leurs positions et les conséquences qui s’ensuivront…