Le chef de gouvernement a finalement convoqué un nouveau round du dialogue social.
Il faut dire que c’était grand temps que les partenaires sociaux reprennent langue. Très attendue, la reprise du dialogue social devrait probablement permettre de dégeler la situation actuelle. Faut-il rappeler dans ce sens que les partenaires sociaux avaient échoué en avril dernier à trouver un accord avant la fête du travail, même si les responsables gouvernementaux étaient restés optimistes jusqu’à la dernière minute. Si la position des syndicats qui restent inflexibles et intransigeants concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs peut être parfaitement compréhensible, celle du gouvernement peut l’être également. En effet, la marge de manœuvre des responsables de la chose publique est pour le moins limitée.
Quelle solution alors ? Il n’existe pas de solution miracle à part le dialogue et une bonne dose de pragmatisme. Autant dire que toutes les parties concernées par le dialogue social devront faire preuve de patriotisme et lâcher du lest sans verser dans la surenchère et le populisme. Après tout, c’est du Maroc qu’il s’agit. Un pays c’est, en quelque sorte, comme un grand bateau. Tous les passagers doivent s’entendre sur une même et unique direction en fonction des moyens du bord. Sinon, les risques de partir à la dérive augmentent dangereusement…