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Edito : Contraste

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Les enseignants grévistes ont décidé de revenir au travail ce qui, espérons-le, permettra de sauver ce qui pourrait encore l’être de l’année scolaire.Au même moment, dans un autre département, à savoir celui de la santé, le bras de fer entre l’administration et les médecins prend lui une nouvelle tournure. Un millier de praticiens a déposé sa démission collective et s’est vu rendre gain de cause par le tribunal après que le ministère a refusé ce forfait collectif.Quel contraste ! D’un côté, des dizaines de milliers de jeunes enseignants qui maintiennent mordicus leur «droit» à être embauchés comme fonctionnaires à part entière et non pas comme des contractuels. De l’autre, un contingent de médecins qui, lui, veut quitter la fonction publique ce que le gouvernement semble refuser pour motif de nécessité de service.Si les jeunes enseignants s’accrochent depuis plusieurs mois à leur mot d’ordre, c’est que certainement ils sont convaincus qu’en dehors de la fonction publique ils ne peuvent pas trouver un emploi plus sûr. Mais si des médecins du public, pourtant mieux payés que les enseignants, cherchent à quitter leurs postes c’est aussi et très probablement parce qu’ils pensent pouvoir obtenir de meilleures conditions dans le libéral ou le privé. Les deux situations, bien que différentes de façade, renvoient en fait à une même problématique commune :les ressources humaines. Pendant des décennies, l’administration marocaine s’est contentée de services ou de divisions pour assurer une gestion administrative et archaïque du personnel dont les résidus sont encore vivants. Or, pour être performante, l’administration aura besoin d’attirer les meilleurs et pas ceux qui ont fait le choix de la fonction publique par défaut. Et pour cela, elle devrait commencer par changer de paradigme en matière de gestion du capital humain…

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