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Edito : Corruption

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Le 6 janvier de chaque année est la journée nationale de lutte et de prévention de la corruption.

C’est l’occasion pour les pouvoirs publics, l’administration et le gouvernement aussi de faire un compte-rendu de ce qui a été réalisé dans ce domaine. Sachant que le Maroc avait lancé en grande pompe en 2015 une stratégie nationale sur dix ans. Depuis quatre ans, donc, il y a eu des actions, des mesures et des programmes censés avoir été menés dans ce cadre et convergeant tous vers un seul et unique objectif, à savoir lutter efficacement contre le fléau, son éradication étant mathématiquement impossible.

Ladite stratégie contenait une batterie de 239 actions et programmes dans différents domaines avec, surtout, une enveloppe budgétaire conséquente de près de 2 milliards DH. Quelque 840 millions de dirhams ont déjà été dépensés sur les années 2015 et 2016.

D’ici la fin de 2020, presque un milliard DH supplémentaire sera également engagé dans cette lutte. Mais à aujourd’hui, mis à part quelques communications éparpillées et par bribes, il n’a encore été fait état d’aucun véritable bilan de la stratégie cinq années après sa mise en marche. D’abord, il est important de faire dans l’exemplarité en rendant des comptes.

Les instances publiques en charge de piloter la stratégie et toutes les parties prenantes doivent en effet appliquer des principes fondateurs même de la stratégie que sont la reddition des comptes, la transparence et l’accès à l’information. D’autant plus qu’il s’agit de milliards de deniers publics. Mais ce n’est pas tout. Pour inverser réellement la tendance et produire le déclic, il est impératif que le citoyen, l’opinion publique change de perception vis-à-vis du fléau. Et pour cela, les pouvoirs publics doivent informer des avancées pour, entre autres, démontrer que ce qui a été mis en place donne des fruits. Sans cela, la société, élément central du process, ne s’appropriera jamais la démarche. Et bizarrement, ce 6 janvier 2020, la communication sur le sujet a été minimale, presque inexistante…

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