La crise sanitaire actuelle apportera beaucoup d’enseignements et de confirmations.
Si le Maroc n’avait pas, il y a quelques années, décidé de muscler son agriculture dans une logique de suffisance alimentaire, entre autres objectifs, quelle aurait été la situation aujourd’hui ? Avec le gel mondial des activités, importer des denrées alimentaires aurait été compliqué.
Si le Maroc ne s’était pas engagé depuis longtemps dans la construction d’un secteur logistique moderne et fort, il aurait été impossible en pareille période de crise d’assurer l’approvisionnement du marché et la disponibilité des produits pour les millions de citoyens confinés. Les industries modernes et compétitives ont démontré que grâce à leur montée en puissance, elles ont acquis des capacités de réactivité et de reconversion insoupçonnables. Le dispositif qui s’est mis en place depuis le début de la crise n’aurait pu bien fonctionner si le Maroc n’avait pas depuis longtemps entamé la réflexion et même la mise en marche de la modernisation de son économie.
La réponse du Maroc à la crise a globalement bien fonctionné parce que les différents acteurs, qu’ils soient des opérateurs économiques privés, des administrations, des établissements publics, des institutions financières ou des organisation professionnelles, ont plus ou moins éprouvé des mécanismes de concertation qui permettent une action collective et efficace. En temps normal, et au fil des mois et des années, tout cela n’apparaît pas forcément. La pandémie actuelle est un véritable crash-test pour l’économie mondiale et le Maroc n’y a pas fait
mauvaise figure…