Le débat sur l’insécurité dans nos villes ne laisse aujourd’hui personne indifférent. Malheureusement, il faut s’attendre à ce que la situation aille de pire en pire.
Pourquoi? Tout simplement parce que le débat aujourd’hui est réduit à la seule approche sécuritaire. Nous avons à plusieurs reprises, ici même, attiré l’attention sur la situation dans les quartiers périphériques dans de nombreuses villes du pays. Ces quartiers sont quasiment tous sortis de terre dans les années 80 ou 90 où la population a évolué d’une manière vertigineuse sous l’effet de l’exode rural dû à la sécheresse.
Au début, ces quartiers ne présentaient aucun problème, au contraire certains les considéraient comme des gisements électoraux qui peuvent faciliter la tâche. Les générations nées dans ces quartiers, celles des années 80 et 90 et qui sont des jeunes aujourd’hui, ont ouvert les yeux sur des quartiers livrés à eux-mêmes où la pauvreté et l’insalubrité sont une réalité quotidienne.
Entre le sentiment de la «Hogra» et le basculement dans la délinquance et la criminalité, la séparation est fine, beaucoup très fine… et cela rejaillit sur tout le monde, tous les quartiers, toutes les couches sociales et tout le pays.