A l’instar des années 80 ou 90 pour ce qui est du désengagement de l’État et d’une plus grande ouverture de son marché aux opérateurs privés et surtout étrangers, le Maroc sera confronté dans les années et décennies qui viennent à une nouvelle forme d’obligations internationales essentiellement liées aux aspects environnementaux.
Si dans les années 90, les partenaires du Maroc, notamment l’Europe, évoquaient le plus souvent des impératifs d’ordre économique et surtout social, aujourd’hui les entreprises et les décideurs marocains doivent relever des défis du type décarbonation. Et comme il y a 40 ans, la mise en conformité et à niveau est souvent présentée comme étant une source de dépense et de surcoût pour l’économie.
Ce qui, plusieurs années plus tard, s’est avéré complètement faux. La conformité sociale, la formation des ressources humaines, l’amélioration des conditions du facteur travail, y compris matérielles, sont des investissements à très long terme qui finissent par devenir rentables pour l’économie en termes d’efficacité, de qualité et de productivité.
Aujourd’hui les nouvelles énergies, les productions alternatives, l’économie verte et les solutions écologiques peuvent, en effet, être synonymes d’investissements lourds. Mais ne pas les faire c’est mettre sérieusement en péril la pérennité de notre économie. A cela, il faut ajouter que la transition énergétique, par exemple, peut à elle seule faire gagner à l’économie marocaine des points de croissance et des millions d’emplois.