L’économie du futur est en marche dans le monde. La réflexion sur la nécessité de faire la transition vers de nouveaux modes de production et de consommation est enclenchée depuis quelques années déjà. Mais la crise sanitaire est venue pour accélérer la transformation.
Au Maroc, où le thème de la réindustrialisation est plus que jamais d’actualité, les industriels auront appris de ces dix derniers mois qu’un redéploiement de l’outil de production vers de nouvelles filières est possible et peut s’avérer bénéfique. Le meilleur exemple aujourd’hui nous vient de la formidable évolution des énergies renouvelables, secteur sur lequel le Maroc s’est positionné fortement ces dernières années. En plus de répondre à la nécessité d’assurer une indépendance énergétique ainsi qu’à la dimension écologique, les énergies renouvelables pourront être pour le Maroc un des principaux moteurs de croissance pour les années à venir.
Les bailleurs de fonds et surtout les investisseurs institutionnels, publics ou privés, se dirigeront inévitablement vers les pays qui leur offriront les meilleures conditions, le plus d’avantages et l’environnement le plus propice au développement de ces nouvelles industries. Selon les derniers chiffres de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), 2.000 milliards de dollars seront prêts à s’investir dans ce secteur à travers le monde d’ici à 2023 seulement et 5,5 millions d’emplois seront générés.
Capter ne serait-ce que 1% de cette cagnotte mondiale drainerait 20 milliards de dollars, soit presque autant que tout le programme prévisionnel en entier du Maroc en matière d’énergies renouvelables.