D’un secteur économique-ment moribond au début des années 2000, l’agriculture est devenue une véritable vitrine du progrès technique et technologique que connaît le Maroc, du savoir-faire qu’il a développé et de ses réalisations, de sa capacité à innover et moderniser tout un secteur ainsi que des aptitudes des opérateurs et des acteurs institutionnels, dont l’État, à assurer de bout en bout la conception et la mise en application de stratégies complexes.
A l’avenir, et la vision du nouveau modèle toujours attendu s’inscrira certainement dans ce sens, l’échec ou la réussite des politiques publiques et des stratégies sera en grande partie tributaire des aspects opérationnels. Quand bien même une vision ou un programme seraient bien conçus à l’origine, ils ne peuvent donner du résultat et atteindre les objectifs fixés que si et seulement si le déploiement sur le terrain est performant. Et les exemples ne manquent pas au Maroc. Dans le domaine de l’entreprise, cela s’appelle « le livrable ».
Et pour commencer, le premier pas serait de faire en sorte que chaque responsable public, haut fonctionnaire, pilote de projet, directeur d’établissement ou même ministre, ait une connaissance précise et formalisée de ce qu’il doit livrer, avec quelles caractéristiques, dans quels délais, suivant quelles normes et s’y engage même expressément et formellement, à travers un contrat, une convention ou tout autre document solennel.