Les écoliers, lycéens et même étudiants n’ont pas été tous égaux devant les difficultés résultant de la situation sanitaire exceptionnelle.
Le ministre de l’éducation nationale a reconnu lui-même devant les élus que l’apprentissage à distance ou en hybride n’a pas été déployé partout au Maroc avec la même efficacité. Bien entendu, au Maroc comme partout ailleurs, le système de l’école à distance n’a pas été une réussite totale et avec zéro défaut. Et cela ne pourrait d’ailleurs être jamais le cas même dans les pays les plus dotés en moyens. Pourtant au Maroc, et au vu du taux de pénétration très élevé d’Internet et de l’usage des smartphones, d’aucuns auraient pu penser que l’apprentissage à distance serait plus facile à déployer.
Si cela n’a pas été le cas, il faut croire que derrière ces indicateurs « macro » se cachent en fait des disparités réelles. D’abord au niveau de l’accès à la technologie et au réseau en fonction du paramètre géographique. Ensuite en termes de maîtrise de l’outil technologique elle-même nécessitant un niveau minimal de connaissances. Sachant qu’à l’avenir, dans l’ère post-Covid, le facteur technologique sera un élément déterminant pour le développement, une des politiques publiques à mener en urgence serait d’abord de s’assurer de l’accessibilité des mêmes outils et moyens technologiques à tous