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Edito : Etat providence ?

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Plus d’État, moins d’État ou mieux d’État ? C’est là un débat éternel d’économistes qui revient sur le devant de la scène en cette période de crise.

Ce débat oppose depuis la nuit des temps deux camps : le premier prône une présence massive de l’État central dans l’économie à travers les investissements, la commande publique et même à travers les capitaux sous forme de participation dans des entreprises faisant de l’État un opérateur économique à part entière. Pour les adeptes de ce courant de pensée, l’État peut même opérer dans des secteurs d’activité qui ne sont pas forcément stratégiques. A l’opposé de ce courant, l’autre extrême qui défend plutôt le désengagement total de l’État des activités économiques marchandes poussant la logique à son bout en préconisant même de confier des secteurs clés névralgiques à des opérateurs privés.

Mais aujourd’hui, il semble évident que la relance de l’économie mondiale, et au Maroc aussi, ne pourra se faire sans l’intervention massive de l’État. Ce dernier devra non seulement mettre en place les mécanismes réglementaires pour l’accompagnement et le financement des entreprises mais également, pourquoi pas, s’engager comme opérateur et acteur. Sauf que l’intervention publique à travers les budgets devra nécessairement être orientée de manière sélective et optimale de manière à cibler les secteurs les plus aptes à redémarrer dans l’immédiat. Dans certains pays et non des moindres, l’État viendra en aide à des entreprises privées à travers la participation capitalistique.

Faut-il y voir un retour à la vieille pratique bannie de la nationalisation comme le dénoncent déjà certaines voix? Pas nécessairement surtout si à la clé, la démarche est dictée d’abord et avant tout par les impératifs d’ordre social comme la préservation des emplois. L’essentiel dans la présence de l’État n’est pas son volume ou

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