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Edito : Folie identitaire

© D.R

A la faveur de la compétition footballistique planétaire qui se déroule en Russie, le discours communautariste et les clivages identitaires sont remontés à la surface.

Certes, à l’occasion de chaque compétition sportive internationale, nous avons toujours droit à ce discours de victimisation de la part des équipes représentant des pays du Sud qui font souvent figure d’outsiders à quelques exceptions près. Mais pour ce Mondial 2018, avec l’entrée en lice du fameux VAR, l’assistant vidéo à l’arbitrage, et les conséquences qu’il a eues sur les résultats des matchs, les tenants du discours «complotiste» se trouvent confortés dans leur thèse selon laquelle «on ne veut pas de nous dans les grandes compétitions». Au-delà de la véracité ou non de la thèse, le danger de cette approche va, en réalité, au-delà du simple cadre sportif et reflète un état d’esprit général. Un état d’esprit marqué par les préjugés, la méfiance d’entrée de jeu qui finit par générer le défaitisme puis la défaite.

C’est ce même état d’esprit qui, dans les pays d’accueil en Europe ou en Amérique du Nord, rend l’intégration difficile et crée du communautarisme à outrance. Cela finit par nuire en premier aux migrants qui, à force de se croire marginalisés, finissent par se mettre eux-mêmes à la marge des sociétés où ils vivent. Dans la vie, comme dans une compétition sportive, choisir d’entrer dans le jeu suppose qu’on accepte délibérément les règles du jeu et qu’on les respecte malgré leurs imperfections…

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