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Edito : Formation déléguée

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Quand dans les années 80, le Maroc voulait désamorcer la crise liée à l’enseignement au lendemain de résultats catastrophiques au baccalauréat, la formation professionnelle constituait la voie de salut pour éviter la déperdition des jeunes et l’explosion sociale. C’est à ce moment que l’Office a connu un des tournants majeurs de son histoire et a rempli le rôle qu’il a joué d’ailleurs et globalement avec succès. Aujourd’hui, le Maroc est face à une double problématique d’un tout autre genre : d’un côté les jeunes sont formés en grand nombre mais n’arrivent visiblement pas à s’insérer dans le vie active et, de l’autre côté, des entreprises et des opérateurs marocains et étrangers qui ont un besoin pressant en compétences et en profils qualifiés mais n’en trouvent pas sur le marché. La portée de cette situation va au-delà du simple marché du travail.La pauvreté en compétences constitue une véritable menace sur la pérennité du tissu économique et met en danger les fondamentaux et l’avenir du pays. Il en est de même pour des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation pour lesquels le Maroc manque de personnel surtout pour des métiers d’exécution et d’auxiliaires que personne aujourd’hui ne forme.C’est le cas des aides de pharmacies, du personnel paramédical, des aides et auxiliaires de l’éducation. Les ministères savent de quels profils ils ont besoin mais n’ont pas les moyens logistiques de le faire. L’OFPPT est censée remplir ce rôle de formateur délégué. C’est le moins qu’on puisse exiger d’une entreprise étatique financée par les deniers publics dont le métier naturel est de former les compétences dont le pays a besoin…

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