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Edito: Idées folles

© D.R

Quand il y a quelques années une armée d’experts et de cerveaux se penchait sur la réforme de l’éducation, l’idée était de tenter de dessiner ce à quoi devait ressembler l’école du Maroc de demain.

On se projetait dans des décennies. Mais même avec ça et même les esprits les plus progressistes et les plus créatifs n’ont pas pu aller au-delà d’une certaine limite de conformisme et de principes conventionnels.

Une école hybride, des classes virtuelles généralisées, des cursus sans examens mais juste avec du contrôle continu… toutes ces idées qui auraient pu paraître comme étant farfelues et pas du tout envisageables ont pourtant été la réalité de l’école en 2020 et encore probablement pour une partie de 2021. Parce que l’école n’est en réalité qu’une forme parmi d’autres d’un concept plus large qui est l’apprentissage, elle est forcément appelée à évoluer voire à se métamorphoser. De même un examen n’est qu’un outil parmi d’autres pour donner forme à un concept plus large qui est l’évaluation. Cette dernière peut être réalisée autrement que par des examens tels qu’on les connaît aujourd’hui.

Il est des accidents de parcours et des imprévus, même catastrophiques, qui débouchent sur des ruptures durables et des schémas viables qui auraient pu paraître improbables. La preuve, aujourd’hui un ministre de l’éducation peut parler de supprimer les examens de manière presque anodine. Dans un passé pas si lointain, on l’aurait qualifié de fou…

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