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Edito : Imams connectés

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Facebook, Instagram, Twitter, Google+… tous les réseaux sociaux seront passés au peigne fin dans les semaines qui viennent par les équipes et services du ministère des habous et des affaires islamiques.

Objectif : traquer les activités des hommes de religion sur la Toile. Le ministère d’Ahmed Taoufiq procédera d’ici la fin du mois d’octobre à un recensement général de tous les imams, morchidine et autres préposés à l’encadrement religieux qui ont des comptes sur les réseaux sociaux.

Déjà, la tâche de les recenser ne sera pas facile puisqu’ils ne sont pas moins de 60.000. A cela, il faudra ajouter la difficulté d’établir la liste de ceux qui ont des comptes du moment que le recensement ne peut être que déclaratif. Du coup, ceux d’entre eux qui sont sur les réseaux sous de fausses identités pourraient le taire pour une raison ou pour une autre. A moins que les services spécialisés dans la cybersécurité ne les débusquent.

Mais le plus important est de savoir quel est le meilleur usage que pourrait faire le ministère, et l’Etat de manière générale, d’une telle base de données. Car un imam connecté, cela peut servir. Les réseaux sociaux et l’univers virtuel sont par excellence le terrain fertile à la propagation de discours radicaux et destructeurs déguisés en bonnes paroles. Mélangés aux fake news, on peut imaginer le résultat dévastateur. Un imam peut être une vraie sentinelle en matière de lutte contre le conditionnement religieux. Les responsables du champ religieux peuvent parfaitement mettre à contribution ces imams «new wave» pour modérer des forums, administrer des sites dédiés, animer des pages…

Mais c’est aussi à double tranchant parce qu’un imam est tenu à un devoir de réserve. Imaginez un imam qui officie tous les vendredis à la mosquée et que l’on retrouverait, entre deux prières, sur sa page Facebook ou son compte Twitter avec un commentaire sur le dernier match du Barça…

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