L’une des grandes constantes du système économique et monétaire national concerne bien évidemment la maîtrise du taux d’inflation.
Depuis de longues années, ce taux dépasse rarement le 1,5%. Il s’agit d’un véritable thermomètre qui renseigne sur l’évolution des prix à la hausse comme à la baisse sous l’effet de facteurs à la fois exogènes et endogènes. Les trois dernières années ont également été marquées par un débat assez contradictoire mais très bénéfique sur le niveau de l’inflation dans notre pays.
Ce débat impliquant des fois de hauts responsables publics laisse dégager deux tendances. Un premier camp est clairement pour une poursuite de la politique actuelle basée notamment sur la maîtrise de l’inflation. Il est appuyé ou encouragé par des institutions financières internationales. Le deuxième camp, quant à lui, est pour laisser filer le taux d’inflation à des taux beaucoup plus importants pour faciliter l’enclenchement d’une nouvelle dynamique économique où l’accès au financement devient nettement plus facile. Pour le moment, les deux camps ont des arguments solides, ce qui explique qu’un certain statu quo soit toujours en vigueur concernant l’inflation.
Cela dit, certaines décisions directement liées à la gestion de la crise sanitaire risquent de générer automatiquement un impact sur la tendance inflationniste au pays. Le HCP signale que les pressions sur les liquidités vont se poursuivre en 2021, ce qui veut dire qu’il y aura encore plus de cash en circulation sachant que 2020 a enregistré des records en la matière. Sur ce plan, la politique de BAM sera très attendue… au tournant dans les prochains mois, de quoi alimenter encore plus le débat entre les hauts responsables publics.