Editorial

Edito : Invisibles

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Au Maroc, selon les derniers chiffres du HCP, un peu plus de 10 millions de femmes en âge de travailler sont en dehors du marché du travail.

D’un autre côté, pour le peu d’entre elles qui accède à l’emploi, plus du tiers exerce une activité sans aucune rémunération. Pourtant, ces millions de femmes créent de la valeur et pour l’économie et pour la société. Dans les campagnes, elles travaillent activement dans les champs, s’occupent en plus des tâches ménagères, des corvées d’eau, des troupeaux, du ramassage de bois ou encore de la confection de toutes sortes de produits essentiels comme les vêtements, accessoires et autres produits nécessaires à la vie quotidienne de leurs petites familles.

A cela, bien entendu, il faut ajouter leur mission éducative naturelle. Dans les villes, les femmes au foyer sont tout aussi actives que leurs homologues rurales. Ne pas recenser cette force de travail relève de l’ingratitude et ne pas la rémunérer est une grande injustice.

Mais cela n’est pas le propre du Maroc. Même dans les pays les plus avancés, États-Unis, Canada entre autres, le débat sur la valorisation du travail des femmes au foyer n’est toujours pas tranché.

Et en attendant, la seule petite marque de reconnaissance qu’a pu leur témoigner la communauté internationale, à travers l’ONU notamment, est d’instaurer, le 6 avril de chaque année, une journée mondiale du travail invisible, appellation académique trouvée pour désigner cette grande injustice humaine.

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