Dans quelques jours, Marrakech accueillera des délégations du monde entier qui viendront réfléchir ensemble sur l’une des thématiques qui préoccupent le plus les Etats : la migration. Il s’agit d’un défi planétaire majeur au même rang que les défis énergétique et climatique.
Et comme ce qui s’était passé, il y a deux ans, pour la COP22, le Maroc a ce privilège d’être considéré comme une terre de dialogue où la communauté mondiale peut venir débattre et trouver des réponses collectives en bonne intelligence. Ce n’est pas un hasard. Car à l’instar de la question environnementale, le Maroc est bien placé sur le registre de la migration grâce à sa manne géographique qui l’a placé à un carrefour des plus stratégiques à l’échelle mondiale et régionale, une des routes migratoires les plus prisées. Certains pays comme l’Inde ou la Chine doivent en grande partie leurs performances à la donne démographique. D’autres le doivent à des ressources naturelles. Pour le Maroc, la donne géographique particulière doit être considérée comme une ressource même si elle est immatérielle.
Etre à la pointe nord du continent africain avec quasiment un pied en Europe, en fait naturellement la tête de pont idéale dans les deux sens. Les Européens, et plus particulièrement les Espagnols, connaissent les enjeux que représente le Maroc.
Les pays africains aussi. Et contrairement à un pays comme la Turquie, elle aussi un pont entre l’Asie et l’Europe, le Maroc a toujours été plus dans un esprit de dialogue positif et de partenariat que de rapports de force aussi bien à l’égard du Nord que du Sud. C’est probablement ce qui fait de lui l’endroit idéal où les dirigeants du monde peuvent dialoguer et échanger en toute sérénité sur des questions qui engagent le monde…