Le maire de Casablanca a rompu définitivement le contrat qui l’engageait envers les Casablancais de manière générale et plus particulièrement ceux d’entre eux qui l’auraient crédité de leur voix.
La quasi- démission du président de la commune de son parti est confirmée. Peu importe les raisons qu’il aurait invoquées, le fait est qu’il se retrouve ainsi sans étiquette politique et surtout sans soutien ni majorité politique. En clair, celui qui est censé gérer la plus grande ville du Maroc pense pouvoir le faire alors qu’il n’est plus assuré, du moins sur papier, d’avoir le soutien des autres conseillers pour le faire. Déjà, et même quand il avait encore sa casquette partisane et une majorité confortable au Conseil, le maire avait du mal à assumer ses missions.
En atteste le dernier épisode des inondations. Maintenant qu’il a choisi de faire cavalier seul sans ses «frères», il est fort probable qu’il lui sera presque impossible de gérer quoi que ce soit. La ville était déjà plombée à cause de guerres politiciennes souterraines.
Maintenant, c’est à un blocage total qu’il faudra s’attendre. Le maire est libre de ses pensées et convictions politiques. Mais a-t-il le droit d’embarquer des millions de Casablancais dans sa bataille partisane au risque de prendre toute la ville en otage ? S’il veut vaquer librement à la défense de ses principes politiques, partisans, idéologiques, spirituels ou autres, le maire de Casablanca devrait en toute honnêteté rendre les clés.