L’accord conclu à la veille du 1er mai est une nouvelle brique très importante dans l’édification et le renforcement du Maroc des institutions.
Preuve en est, et en plus du contenu consistant qui a fait l’objet d’accord (lire détails en pages 4 à 7), les parties prenantes ont décidé, sur proposition du gouvernement, d’institutionnaliser désormais le dialogue social. Cela évitera, par exemple, des situations de quasi-gel telles que celle vues ces dix dernières années. Ou encore, comme cela s’est vu aussi, que les rencontres entre syndicats, gouvernement et secteur privé soient occasionnelles ou imposées pour des raisons de conjoncture sociale spécifique.
Pour les travailleurs et les salariés, dans l’immédiat c’est évidemment le contenu de l’accord qui est le principal objet de grande satisfaction. Mais pour les partenaires et pour le Maroc cette initiative d’institutionnalisation est probablement aussi l’avancée majeure la plus en vue.
Avec, par exemple, un agenda fixé à l’avance, des rencontres étalées sur toute l’année, des mécanismes de concertation préétablis, la déclinaison du process à l’échelle territoriale ou encore l’instauration du concept novateur de «l’année sociale», ce sont là autant d’éléments qui donnent aux expressions «partenaires sociaux» et «dialogue social» tout leur sens…