Dans sa dernière sortie, en marge du conseil de l’institution, le wali de Bank Al-Maghrib a avancé d’un cran encore sur la voie de la révolution technologique et de la transformation digitale dont il a toujours été un des hauts fonctionnaires les plus adeptes malgré son statut d’autorité monétaire suprême que beaucoup auraient volontiers qualifié du plus conservateur parmi les conservateurs.
En fait, il n’en est rien et le patron de la banque centrale, bien que censé être gardien du temple, semble bien s’accommoder de l’inévitable vague virtuelle qui déferle sur l’économie mondiale. Une crypto-monnaie, un dirham électronique, le mobile payment et le mobile banking, les Fintech…le secteur bancaire et financier marocain ne peut échapper à ces mutations et, comme semble le soutenir à juste titre le banquier en chef du pays, il vaut mieux s’y préparer dès maintenant et planifier que de subir avec impuissance dans quelques mois ou années.
Sur un tout autre registre, depuis 2019 puis 2020, des administrations et institutions publiques ont été précurseurs dans l’utilisation de formes inédites et innovantes de financements.
Comme quoi, dans cette marche forcée vers les transformations nécessaires et vitales, qu’elles soient d’ordre économique ou social, l’exemple et le lead peuvent venir d’acteurs que l’on attend le moins, en l’occurrence le secteur public.