Dans les jours de fête qui viennent, ce ne sont pas moins de 12 milliards DH qui vont être transférés vers le monde rural et les agriculteurs et éleveurs en particulier.
Avec un tel volume de chiffre d’affaires engrangé, Aïd Al Adha est en droit de figurer sur le podium des écosystèmes qui génèrent le plus de revenus, de valeur et probablement aussi d’emplois directs et indirects. Et ces effets induits peuvent être encore nettement améliorés et démultipliés car le dispositif peut encore être modernisé. A titre d’exemple, les peaux qui proviennent du sacrifice n’ont jamais fait jusque-là l’objet d’un usage optimisé parce que mal exploitées. C’est une filière qui peut donner lieu à de nouveaux emplois et de nouvelles activités de collecte, de transport, de traitement et de commercialisation.
Les pouvoirs publics et les communes peuvent apporter un minimum d’organisation pour permettre à de jeunes entrepreneurs et des TPE de s’y investir. L’expérience initiée depuis deux ans pour la «professionnalisation» et l’organisation de l’opération d’abattage le jour de l’Aïd est un bon modèle à suivre. En amont de la fête, il y a également toute la partie transport, acheminement et commercialisation des bêtes des fermes vers le consommateur final qui pourrait faire l’objet d’une meilleure organisation.
Il suffit de peu de choses et d’idées simples pour que cet écosystème Aïd Al Adha devienne plus performant, plus créateur de valeur pas seulement pour les éleveurs mais pour l’ensemble des intervenants dans la chaîne.