L’âge de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables et de transition énergétique ne dépasse pas vingt ans. Pourtant, aujourd’hui, le Maroc figure de plus en plus parmi les pays les plus avancés dans le domaine et surtout aux politiques publiques les plus volontaristes en matière d’énergie.
En atteste, dernier en date, le classement récent du Maroc à l’international sur l’index de performance du changement climatique (CCPI 2019) où il figure au deuxième rang à l’échelle mondiale derrière la Suède. Qui aurait cru en 2010, au moment de la création de l’agence Masen, que le Maroc allait pulvériser tous les records pour passer, en l’espace de huit ans seulement, dans le top 3 mondial ? Pourtant, même si dans les années 90, un premier noyau embryonnaire existait déjà, notamment à travers l’ancien Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), l’expérience actuelle du Maroc a été lancée pratiquement de la page blanche. Et rien ne le prédestinait particulièrement à devenir un leader mondial. Cela veut dire tout simplement qu’il est possible de réussir même là où l’on s’y attend le moins pourvu que l’on y mette tous les ingrédients nécessaires: la volonté au plus haut niveau, une vision, des financements, de l’expertise et des compétences et de la gouvernance rapprochée pour ne pas dire au quotidien.
Il n’y a pas d’autres recettes possibles.
D’autres stratégies sectorielles tout aussi réussies, à l’instar du Plan Maroc Vert ou l’accélération industrielle, sont autant d’autres exemples illustratifs.
Ce qui a été fait dans le domaine de l’énergie ou dans l’agriculture peut parfaitement et doit être dupliqué dans d’autres et notamment des réformes sur lesquelles le Maroc n’arrive pas encore à trouver la bonne voie. C’est le cas encore, et malheureusement, de l’éducation et l’enseignement ou de la santé.