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Edito : Marchés à prendre

© D.R

Un accord de libre-échange n’est pas gravé dans le marbre et ses dispositions ne sont pas figées ad vitam ae ternam.

Les Etats-Unis viennent de nous en donner l’illustration vivante en obligeant leurs partenaires, pourtant historiques, que sont le Canada et le Mexique dans l’Aléna, à revoir un accord qui les lie depuis des décennies. Il se trouve que le Maroc est lié aux Etats-Unis, depuis 2004, par un accord similaire. Cet accord, malgré les nombreuses contingences, ouvre aux entreprises marocaines les portes d’un grand marché avec des opportunités qui ne demandent qu’à être saisies.

Mais pour cela, les entreprises marocaines doivent se décider une bonne fois pour toutes à sortir de leur zone géographique de confort. Le marché américain recèle de formidables gisements pour les produits marocains parfois très basiques comme l’huile d’olive. Le Maroc sait, depuis longtemps, produire des olives et de l’huile d’olive et, depuis la mise en marche du Plan Maroc Vert, le produit marocain s’est nettement amélioré en volume et en qualité. De l’autre côté, il se trouve aussi que les Etats-Unis sont le premier marché importateur d’huile d’olive avec presque 1million de tonnes par an sur une production mondiale de 3 millions de tonnes.

Depuis 2004, le marché américain est grand ouvert mais combien le Maroc a-t-il réussi à y placer? La même question peut être posée pour de nombreux autres secteurs comme le textile, la chaussure, le tapis…Mais, avec ce qui vient de se passer avec le Canada et le Mexique, il n’est pas acquis que ce marché américain restera toujours ouvert. Et il faut espérer que ne viendra pas un jour où l’on regrettera de ne pas avoir saisi des opportunités pourtant à la portée…   

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