Pour beaucoup d’analystes économiques, la crise en Ukraine a été l’occasion de scruter de près les indicateurs commerciaux du Maroc avec les deux principaux pays concernés, l’Ukraine et la fédération de Russie, pour comprendre et estimer les impacts potentiels de ladite crise sur le Maroc.
Et ce fut surtout l’occasion, pour beaucoup, de découvrir avec stupeur l’ampleur du déséquilibre des échanges commerciaux en défaveur du Maroc : en 2021, le déficit commercial a atteint le niveau faramineux de 12 milliards DH avec la Russie et 2 milliards avec l’Ukraine.
La nature des produits et les volumes échangés sont, certes, pour beaucoup dans cette situation, le Maroc important essentiellement des produits énergétiques, des minerais, des produits chimiques et du blé en quantités en contrepartie de produits agricoles, de poisson et un peu d’engrais et de voitures. Le problème, pour les exportateurs marocains, n’est pas tant dans la nature des produits mais dans leur capacité à élargir davantage de grands marchés où ils ont déjà pris pied mais dont ils n’arrivent pas à exploiter tout le potentiel.
Cela ne relève pas de politiques publiques mais simple- ment de la seule aptitude des opérateurs marocains et de leur volonté de conquérir de nouvelles parts de marchés. Et pour cela, il faut accepter et savoir se battre contre des compétiteurs redoutables comme la Turquie, l’Espagne, l’Égypte, la Chine et autres.














